L’œuvre du compositeur nord-américain Alvin Lucier (1931-2021) se distingue par sa singularité dans le paysage de la création sonore. Éloignées des préoccupations compositionnelles de ses contemporains, ses œuvres se consacrent toutes à une même étude, celle de l’activité vibratoire des ondes sonores et des multiples phénomènes qui en résultent : écho, diffraction, onde stationnaire, résonance, battement acoustique, etc. Chaque composition ou installation sonore est l’occasion d’examiner patiemment tel ou tel phénomène, de le dévoiler à l’écoute, afin de mieux en saisir la prégnance quotidienne et d’en cerner les propriétés spatiales. Mais au-delà de l’observation esthétique des phénomènes, une telle écoute des mouvements ondulatoires conduit in fine à une double expérience : celle inextricable d’un dehors et des relations constitutives de la perception. Ce livre réunit un ensemble d’entretiens avec Matthieu Saladin où Lucier revient sur son parcours de compositeur, ses années de formation, les enjeux esthétiques de son œuvre, sa pratique de l’écoute, son rapport à l’expérimentation sonore ou encore son travail d’enseignant. Ils sont précédés d’un essai introductif mettant au jour l’originalité d’une position artistique où la réflexivité perceptive devient la promesse d’un rapport renouvelé au monde.
Un week-end exceptionnel avec Horacio Vaggione, Romain ‘roro’ Perrot, Tomoko Sauvage, Olivia Block, Stephen O’Malley, Michèle Bokanowski, Jérôme Noetinger & Lionel Fernandez, Flora Yin Wong, KMRU, Eliko Ishibashi & Jim O’Rourke, Daphné Oram, Lasse Marhaug, James Rushford & Joe Talia, Puce Mary et :soviet*france: !
à la Maison de la Radio les 14, 15 et 16 avril 2023
Un homme marche dans la neige, dans une solitude extrême. Pour survivre, l’homme entreprend de construire un feu. Une adaptation libre par Octave Broutard de la nouvelle « To Build A Fire » de Jack London pour vivre l’expérience du froid. Avec Richard Bohringer et Sarah Lefèvre.
Festival de création sonore utilisant le réseau comme lieu de diffusion, il se compose de nombreuses pratiques audio en réseau, de musique expérimental, drone, noise, field recordings, poésie sonore, électroniques et musiques contemporaines.
La pratique sonore et musicale en réseau devient de plus en plus importante, le public s’intéresse beaucoup à ce genre de nouvelle pratique et Apo33 continue de développer ce festival unique dans le monde entier ! Il n’y a aucun équivalent. C’est un festival associé aux nouvelles formes musicales et sonores mis en oeuvre avec des outils numériques qui permettent de croiser le concert, la performance et une forme d’exposition où le public peut s’asseoir, écouter les concerts, déambuler et échanger avec les artistes en ligne pendant leur “live”; offrant la possibilité de “chatter” en direct avec les musiciens.
Vendredi 24 février 2023 – Plateforme – Paris19h – Prix libre
Lars Äkerlund Marion Cros Radio Noise Collective
Samedi 25 février 2023 – Les Ateliers de Bitche20h30 – 7/5/4€
Alexandra Macia & Seamus O’Donnell Radio Noise Collective Landscapes For Syrinx Kasper T. Toeplitz a30t
Dimanche 26 février 11h-22h EN LIGNE
britney25 Maeline li Alfredo Cerrito daria baiocchi Benoit Bories Akari Komura Chelidon Frame Nicolas Melmann Anastasia Clarke Domenico De Simone Trace Bloom (aka Brian Alexander)
Actualité de Kasper T Toeplitz pour février 2023 :
en février 2023, Kasper T Toeplitzs’est perdu entre Enfer, Nulle Part et l ‘espace got lost between Hell, Nowhere and Space LIVE in Nantes is February 25 !!
Sorties 2022 et 2023 chez Erratum Musical : Gerwulf El Coyote / Martin Baker / Maja Jantar / Eduard Escoffet / Cia Rinne / Henri Chopin / Vladimir Schall / Nacre / Joachim Montessuis / Studio Kill / Meryll Ampe / Psychokineses Electroacoustiques / Ether Ship /
L’artiste, né à Toronto, est mort jeudi, a déclaré Tamsen Greene, directrice principale de la Jack Shainman Gallery de New York, qui représentait Snow.
Le Musée des beaux-arts du Canada a indiqué dans un communiqué que Snow était « un géant du monde de l’art, au Canada et sur la scène internationale », et « un formidable ambassadeur ». On ajoute que « son héritage est celui d’une transformation sans précédent de la relation entre l’œuvre d’art et le spectateur ».
Ses expériences créatives ont remis en question les perceptions et ont finalement changé notre façon de comprendre l’art, le monde et les autres.
Extrait du communiqué du Musée des beaux-arts du Canada
Certains de ses projets les plus connus sont des œuvres d’art public, notamment l’installation d’oies Flight Stop du Centre Eaton de Toronto, créée en 1979, et The Audience du Centre Rogers, une sculpture de fans enthousiastes qui a été dévoilée lors de l’inauguration du SkyDome en 1989.
Snow le cinéaste
Tout au long de sa carrière artistique, Snow a expérimenté divers médias, dont le cinéma, la peinture, la sculpture, la photographie et la musique. Cependant, pour de nombreux cinéphiles, il est peut-être surtout connu pour avoir inspiré le nom de Wavelengths, désignant le programme de films expérimentaux du Festival international du film de Toronto (TIFF).
Le directeur général du TIFF, Cameron Bailey, a qualifié l’œuvre de Snow dans le domaine des arts visuels de transformatrice.
« Tranquillement, il a démoli les frontières », a déclaré M. Bailey dans un communiqué consacré à sa contribution au cinéma.
Cameron Bailey, directeur général du TIFF, ajoute que Wavelength, remarquable par son zoom caméra de 45 minutes, « reste son don le plus puissant ».
Une interview de Snow dans le cadre de la série de balados TIFF Uncut en 2017 a mis en lumière son intérêt pour l’art, alors qu’il était adolescent, et les perspectives extraordinaires que lui ont ouvertes quelques rencontres fortuites.
Snow disait avoir commencé à jouer de la musique à l’école secondaire. Peu de temps après, il s’est rendu en Europe, où, pendant une partie des années 1950, il a entrepris « d’essayer de se trouver, de regarder l’art et de faire de l’auto-stop ». Il a aussi passé ces années à faire des croquis, pratique qu’il a pleinement adoptée à son retour à Toronto, où il s’est inscrit à l’Ontario College of Art, aujourd’hui connu sous le nom d’OCAD University.
Intrigué
Une exposition de ses œuvres à la Hart House de l’Université de Toronto lui a permis de rencontrer George Dunning, producteur et réalisateur canadien, qui allait réaliser le film d’animation des Beatles Yellow Submarine en 1968.
Dunning était à des années-lumière de ce projet psychédélique, mais il a été séduit par les premiers travaux de Snow, lui disant que « celui qui avait fait ces dessins était quelqu’un qui devait s’intéresser au cinéma ».
Il s’avère que Snow ne s’y intéressait guère. Il semble qu’il allait « très rarement » au cinéma, mais il était intrigué par l’idée d’appliquer ses connaissances à l’animation et a accepté une offre d’emploi de Dunning pour apprendre à animer.
Mon initiation au cinéma s’est faite de cette manière. Je n’avais pas d’intérêt particulier pour le cinéma et j’ai été initié à sa mécanique, à ce qu’il est, image par image.
Michael Snow, dans une balado de la série TIFF Uncut, en 2017
Snow a déménagé à New York dans les années 1960 et a été exposé au monde du cinéma expérimental de Manhattan.
Il devait retourner dans le Nord pour présenter à l’Expo de Montréal de 1967 une série de sculptures de silhouettes inspirées de son personnage Walking Woman, série de projets qu’il a créés tout au long des années 1960.
La même année, il a présenté Wavelength, son moyen métrage de 45 minutes qui se déroule entièrement à l’intérieur d’un loft, la caméra zoomant lentement sur le cadre d’une fenêtre.
Wavelength a remporté le grand prix du festival du film expérimental de Knokke cette année-là, exposant Snow à un nouveau public et l’encourageant à poursuivre ses recherches dans le domaine du cinéma expérimental.
Dans les années qui suivent, Snow ne néglige pas ses autres passions artistiques.
En 1970, il participe à une exposition solo à la Biennale de Venise et, en 1974, il fait partie du Canadian Creative Music Collective, groupe d’improvisation qui a fondé la Music Gallery de Toronto.
Il a également continué à réaliser des courts métrages expérimentaux, tout en exposant certaines de ses autres œuvres dans le monde entier, notamment au Musée des beaux-arts de l’Ontario.
Snow a reçu l’Ordre du Canada en 1981 et a été fait Compagnon en 2007.
Rendez-vous du jeudi 15 au 28 dec à 20h sur webSYNradio pour écouter le programme de FRÉDÉRIC ACQUAVIVA.
Première diffusion sur la radio et internet de « Oreilles vides » (2000) pour voix d’ordinateur
Installation sonore supra-conceptuelle et non matièriste de Frédéric Acquaviva d’une durée d’environ 5h (cinq heures) destinée au public motivé, désirant dépasser la frime technologiste, le syndrôme pecno par le dévoilement de la première œuvre musicale, sonore, non transgénique d’où l’élément humain, cette erreur aux mains moites, s’est absenté, emmenant avec lui son ami pathos toujours plus ou moins fourré derrière, prêt à nous refaire le coup usé de l’émotion, la petite onde sensuelle. F.A.
FRÉDÉRIC ACQUAVIVA est depuis 1990 un artiste sonore et compositeur de musique expérimentale, créant des installations polyphoniques, et jouant dans des galeries d’art, des musées ou des lieux underground. En 2020, il devient le troisième compositeur français (après Pierre Henry et Luc Ferrari) à obtenir le prestigieux Karl Sczuka Prize (Donaueschingen / SWR) avec son opéra “ANTIPODES”.